Créé en 1997, le Parc Naturel Régional du Verdon réunit 46 communes dont Valensole et a pour principaux objectifs :
- La protection et la gestion du patrimoine naturel et culturel
- L’aménagement du territoire
- Le développement économique et social
- L’accueil, l’éducation et l’information
- L’expérimentation
La renommée du Grand Canyon du Verdon et les lacs du Verdon ont fait de ce territoire naturel exceptionnel une véritable zone touristique avec plus d’1,5 millions de visiteurs chaque année, grâce à ses paysages autant somptueux que variés.
Le Grand Canyon du Verdon
Découvrez le Canyon du Verdon et les falaises mythiques de l’Escalès en vous rendant à la Palud du Verdon (23kms) ; Vous suivrez ainsi la route des Crêtes ou celle de la Corniche Sublime, aménagées pour permettre des arrêts fréquents en voiture grâce à de nombreux belvédères. Vous surplomberez ainsi le Verdon, les pieds dans le vide et la tête dans les nuages ! Avec un peu de chance en guettant le ciel, vous apercevrez des vautours…
Le Lac Sainte-Croix
Le projet initial était de noyer la vallée des Salles par la création d’un lac sur le cours du Verdon. En 1973, le lac Sainte-Croix voit le jour ! Ce 3ème plus grand lac de France s’étend ainsi sur 2.200 hectares et le barrage, construit à l’entrée des gorges retient 760 millions de m3 d’eau. Il alimente ainsi en électricité les villes situées à proximité. Le lac Sainte Croix est un lieu privilégié pour la baignade, les promenades en bateau, le pédalo, la pratique du kayak… ce qui donne alors la possibilité de pénétrer dans le Grand Canyon du Verdon !
Le Lac d’Esparron de Verdon
Le lac d’Esparron de Verdon est situé en aval du Grand Canyon du Verdon et du lac Sainte Croix. Créé en 1967 par EDF, tout comme le lac Sainte Croix, il est d’une superficie de 328 hectares. Il alimente en eau domestique et agricole 116 communes dont Marseille, Toulon et Aix-en-Provence.
D’ou vient la couleur émeraude des eaux du verdon ?
Cette couleur verte du Verdon (origine du nom « lieu verdoyant ») est causée par le fluor aux micro-algues qu’il contient. La couleur particulièrement turquoise du lac Sainte-Croix est quant à elle due aux fonds argileux.
Une faune riche et remarquable
La commune de Valensole abrite de nombreuses espèces rares et emblématiques du Parc naturel régional du Verdon. La diversité des milieux, très contrastée entre les abords de la Durance et de l’Asse; et le plateau de Valensole avec ses cultures, landes et bosquets, en est la principale raison.
Les forêts galeries qui se sont développées le long des cours d’eau ont permis l’installation du castor. Ce dernier apprécie tout particulièrement les bois tendres qui vont lui permettre de construire ses huttes et de se nourrir. Hôte très discret, il est très difficile de l’observer. En revanche, il est beaucoup plus facile de repérer les indices qu’il sème sur son passage (troncs cisaillés en biseau, etc.).
Le guêpier d’Europe, qui fait son nid dans les berges abruptes, peut être observé en train de chasser les insectes sur le plateau. Les roselières et mares au sein de la ripisylve abritent également de nombreuses espèces inféodées aux milieux humides, comme le crapaud calamite.
L’Apron, petit poisson très discret n’est plus présent que dans quelques rivières du quart Sud-Est de la France. Un arrêté préfectoral de protection de biotope a ainsi été pris pour protéger la petite population connue dans l’Asse. Ce qui ne veut pas dire que la pêche est interdite. D’ailleurs, notre hôte ne mord pas à l’hameçon, alors pas de risque de ce côté-là.
Le plateau de Valensole abrite la dernière population d’Outarde canepetière du département. Oiseau très discret, en particulier pour les femelles et les jeunes qui se confondent avec leur environnement, il n’est pas aisé de l’apercevoir sur le plateau. Seuls les agriculteurs ou les chasseurs ont plus de chance ! Espèce protégée, ses effectifs semblent plus ou moins stables sur le plateau. Toutefois, sa préservation n’est pas assurée et l’avenir de la population du plateau dépend notamment en grande partie du maintien de pratiques agricoles qui lui soient favorables.
Parmi les autres espèces que l’on peut apercevoir sur le plateau, on peut citer le Busard cendré, grand rapace de couleur grise au vol gracieux, qu’il n’est pas rare d’observer en survol au-dessus des champs. Ce dernier niche en effet souvent dans les champs de céréales. Autre surprise quand on lève les yeux : voir passer dans le ciel un Circaète Jean-le Blanc tenant dans ses serres un serpent ! Si vous tendez l’oreille, vous risquerez d’entendre un son flûté en début de soirée du hibou petit duc qui est revenu de ses quartiers d’hiver pour s’installer, comme chaque année sur le plateau. L’été, la nuit est animée par le chant très particulier de l’Oedicnème criard ou de l’Engoulevent d’Europe qui affectionnent les landes et autres espaces ouverts à végétation basse.
Enfin, le plateau abrite de nombreux petits passereaux. La pie-grièche écorcheur se pose souvent sur les fils téléphoniques en bordure de route alors que les alouettes (plusieurs espèces) jacassent en continu au-dessus des champs. Avec un peu de chance et une oreille avertie, vous entendrez le moineau soulcie en voie de raréfaction en France, est beaucoup plus localisé qu’il ne l’était autrefois sur le plateau.
Le territoire abrite également de nombreux mammifères comme le sanglier ou le chevreuil. Autre mammifère mais beaucoup plus discret et nocturne, le Petit Rhinolophe constitue également une espèce emblématique du plateau de Valensole. Il s’agit d’une espèce de chauve-souris en voie de raréfaction en région PACA et qui affectionne particulièrement le plateau et ses petits cabanons.
La Géologie du Verdon
Le territoire du parc présente de multiples facettes géologiques qui constituent la première richesse naturelle du Verdon. Reliefs et roches nous racontent 250 millions d’années qui voient naître et mourir mers et océans et se battre des montagnes.
Au sud, les plateaux calcaires du Haut-Var et le Canyon du Verdon, sont sculptés par l’érosion karstique. Dolines et gouffres alimentent des rivières souterraines dont les sources pétrifiantes soulignent les résurgences. Riche en fossiles et en affleurements remarquables, la partie est du parc fait partie de la réserve géologique de Haute-Provence. Le vallon des siréniens et son musée de Castellane nous replongent dans la mer dans laquelle est née la Provence.
Évolution par périodes :
- TRIAS
Au début de l’Ere secondaire, il y a 245 millions d’années, la Provence, vieux continent érodé, se présente comme une vaste plate-forme faiblement inclinée, limitée à l’est par le rivage d’un vaste océan qui couvre l’Europe centrale et l’Asie. Durant le Trias, plusieurs phases d’envahissement et de retrait de l’océan alpin inondent temporairement cette plate-forme. Chaque régression abandonne des lacs salés dont l’évaporation dépose des couches de gypse qui joueront un grand rôle lors de la mise en place des Préalpes.
- JURASSIQUE
Au jurassique, une distension de l’écorce terrestre provoque un effondrement de toute la région. L’invasion marine est franche. A partir du rivage, formé par le massif central à l’ouest et l’Estérel au sud, s’ouvre au nord-est l’océan alpin au sein duquel se met en place une dorsale océanique volcanique. Près du rivage, à faible profondeur, se développe une vie intense. Issus de l’érosion des reliefs, des alluvions sont apportés par les rivières. Peu à peu, ces alluvions et les débris issus des récifs forment une importante couche de sédiments à l’origine des diverses roches qui composent les reliefs actuels.
- CRÉTACÉ
Au Crétacé, l’Afrique en vadrouille vient percuter l’Espagne. La compression qui en résulte plisse les Pyrénées, mais aussi, plus près de nous, tous les terrains du sud de la Provence. La montagne de Lure, le Luberon ou les reliefs du Haut-Var, tous orientés est-ouest sont la marque de cette collision. Dans la zone du Verdon, un haut-fond est le siège d’une sédimentation intense à l’origine des 700 m de calcaires entaillés par le grand canyon. Progressivement, le fond marin se rehausse. Une grande partie de la Provence est émergée à l’aube de l’ère tertiaire.
- DÉBUT DU TERTIAIRE
L’Afrique continue ses frasques, d’abord en relâchant la pression, puis en retamponnant l’Europe cette fois via l’Asie mineure et les Balkans. L’Italie se détache de l’Afrique du nord et traverse la Méditerranée pour boucher l’horizon sud. Tour à tour tiraillée ou comprimée par ce charivari, la Provence, après quelques nouvelles phases marines (les fossiles de siréniens de Castellane datent de cette époque), se relève, se relève, se relève … Les Alpes sont nées ! Devant elles, comme une couette (les géologues parlent de » nappe « ) que l’on repousse du pied, les couches de sédiments déposées à l’ère secondaire se froissent et glissent sur une couche » savon » formée des gypses du trias. Les Préalpes, de Digne à Castellane, représentent ce bourrelet plissé et déplacé par la mise en place des Alpes.
- FIN DU TERTIAIRE ET QUARTENAIRE
Devant les Préalpes, une vaste dépression se creuse. Issus des » nouveaux » reliefs des Alpes et des Préalpes, les cours d’eaux viennent se jeter dans cette cuvette, la remplissant d’alluvions. Le plateau de Valensole est en train de se former. Une fois le plateau comblé et rehaussé (par la poussée alpine qui perdure encore de nos jours) pour prendre sa configuration actuelle, les cours d’eau reprennent leurs divagations. Le plus important d’entre eux, la Durance, rejoint par ses affluents (Asse et Verdon sur le territoire du Parc), se fraye un passage entre les Corbières et les massifs marseillais, pour aller se jeter dans la toute jeune Méditerranée. Quelques millions d’années plus tard, le Rhône se met en place, captant la Durance au passage.